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La Diagonale du vide, Peju Pierre
Certains ont noté mon addiction à Péju, et mon goût pour ses histoires pourtant toujours désespérées...
Celle-ci ne fait pas exception, mais l'auteur se lance presque dans du roman d'aventure cette fois, et le mystère autour de la randonneuse semble trouver ses origines dans un passé militaire plutôt lourd.
Reprenons : Marc Travenne est un publicitaire comblé (boulot, épouse, potes), qui réalise, lors de la mort de son meilleur ami et associé, combien sa vie est en fait toute pourrie : à concevoir des emballages de luxe, il en a oublié que l'essentiel se trouve à l'intérieur et que l'enveloppe n'est rien.
Il part se resourcer en Haute Loire, dans un gîte éloigné de tout et se complaît dans une retraite quasi monastique. Un beau jour, une randonneuse vient troubler son exil, éveille sa curiosité et disparaît.
Quelle est donc cette mystérieuse diagonale du vide, qu'elle arpente courageusement, aux ordres d'un hiérarque peu commode? Quel acte honteux et sordide doit-elle expier pour se plier sans moufter aux oukases de cet horrible type? Marco s'emballe et poursuit la demoiselle, mais autant chercher à retenir du sable avec une passoire.
Beaucoup de pistes sont explorées par Péju dans cet opus, pas toutes traitées ou alors insuffisamment à mon sens : quid du village fantôme et de la mère de Marc? Je n'ai pas vraiment compris à quoi il faisait référence...
Pour autant, malgré cet ensemble plutot hétéroclite (et cette vieille maitresse sortie d'un chapeau, n'est-elle là que pour lui donner une deuxième chance avec son fils?), la magie prend et on est entraîné par le talent de l'auteur, qui nous embarque dans sa diagonale, genre de conte bancal avec des personnages bancals, loin des héros et princesses parfaits!
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